RECHERCHE

▪ Biographie

Petit-fils de Christine de Pisan, d’une famille restée toujours fidèle à la couronne, il est en 1439 moine à Saint-Martin-des-Champs, dont il déteste les harengs du réfectoire. Poète sans héritage, désabusé, écrivant en vers mi-latins mi-français, il rêve de finir abbé de Cluny, archevêque ou pape, et se plaint de n’avoir nom « que le petit moine pour tout potage ». Mais à son avènement, Louis XI retire la rédaction des Chroniques de France aux moines de Saint-Denis et lui confie la charge de chroniqueur de France. Il est secrétaire du roi en 1470, puis nommé abbé de Saint-Maur-des-Fossés de janvier 1472 à sa mort en février 1476, ce qui, avec sa charge de chroniqueur, lui assure de beaux revenus. C’est dans l’hôtel des abbés de Saint-Maur à Paris (vers l’église Saint-Paul) qu’il a préparé la rédaction d’une partie des Chroniques de France et collaboré à la politique diplomatique du roi. À son décès, Louis XI fit récupérer ses manuscrits enfermés dans un coffre à deux clés. Ses travaux sont en partie perdus et en partie inédits.

Pierre GILLON

~ ~ ~

▪ Bibliographie

  • J. Quicherat, « Recherches sur le chroniqueur Jean Castel », Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 2, 1841, p. 461-477 ;
  • Ch. Samaran, « Notes sur Jean Castel, chroniqueur de France », Mélanges de philologie et d’histoire offerts à Antoine Thomas, Paris, 1927, p. 395-404 ;
  • A. Bossuat, « Jean Castel, chroniqueur de France », Le Moyen-Âge, t. 64, 1958, p. 285-304 et 499-538.