RECHERCHE

▪ Biographie

Né à Joinville-le-Pont, il fait sa formation de cultivateur auprès de Caffin à La Varenne, puis il est régisseur et fermier du domaine du château Moynat à la Porte Blanche (actuel carrefour du 8 mai 1945) dans les années 1850-1860, d’abord pour le compte de Jean-Charles Moynat, maire de Saint-Maur, puis pour la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est. Il dépose le 23 août 1860 un brevet d’invention d’un rouleau à macadam, ancêtre du rouleau compresseur : cette machine à vapeur automotrice de 12 tonnes, qu’il aurait expérimentée pour la première fois sur les chemins du domaine de Caffin, est une invention révolutionnaire. Elle est adoptée en 1865 pour l’empierrement des voies de Paris, en remplacement des lourds chariots tractés par huit chevaux qui causaient de multiples accidents et bloquaient la circulation. Perfectionné par Gellerat et Cie qui en a acheté le brevet d’exploitation, le rouleau Ballaison devient un engin de 17 à 30 tonnes qui remporte un grand succès à l’Exposition universelle de 1867. Pendant trente ans, ce sera la machine quasi exclusive de cylindrage des chaussées dans notre région. L’invention ne semble pas avoir enrichi son inventeur, qui a habité successivement avenue de la Porte Blanche (rue Paul Doumer), puis dans la ferme du Mesnil ou du Trou à La Varenne, où il vend les lots de terrains pour le compte de Didier dans les années 1860, enfin 2 rue Beaubourg.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie

  • Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, 1865, p. 696-699 ; Annales des chemins vicinaux, t. 22, 1866, p. 121-123, et 1892, p. 446-449 ; C.-L. Durand-Claye, Cours de routes, Paris, 1895, p. 358-359.