RECHERCHE

▪ Biographie

Architecte parisien, acquéreur d’une parcelle de terrain à La Varenne, avenue Denfert-Rochereau, il se passionne à 33 ans pour la préhistoire naissante, à laquelle il va consacrer vingt-cinq années de sa vie. Prospectant son terrain et les environs, il met au jour à La Varenne, de 1858 à 1864, des dizaines de sépultures du néolithique final et de l’âge du Bronze et collecte des milliers d’objets ainsi qu’un polissoir en grès. Quelques haches polies, poinçons en os et tessons de poterie à décor provenant de ses fouilles sont conservés au musée Carnavalet (Paris). Élargissant ses recherches à l’Île-de-France, il a pratiqué des fouilles particulièrement soigneuses pour l’époque et contribué à la connaissance de la préhistoire. Il a fondé la Société parisienne d’archéologie et d’histoire en 1865, exposé ses découvertes à l’exposition universelle de 1867, participé à des congrès internationaux et publié une centaine de notices dans les bulletins de sociétés savantes jusqu’en 1882. Sa première découverte, le « tombeau d’un chef », a été longtemps exposée au Musée de Cluny, puis réinstallé en 1938 dans le jardin de la Bibliothèque municipale de Saint-Maur. Après les travaux d’extension de la Médiathèque, les pierres ont malencontreusement servi de bordures d’allées…

Louis Leguay, qui s’est également intéressé aux fouilles de Bourières à l’abbaye, avait constitué d’importants dossiers sur l’histoire de Saint-Maur (Archives du Val-de-Marne) et copié des documents anciens concernant cette histoire (Bibliothèque nationale).

Pierre GILLON

~ ~ ~

▪ Bibliographie

  • P. Gillon, Nouvelle histoire de Saint-Maur-des-Fossés, I, Saint-Maur, 1987, p. 53-57 et 82-84.