▪ Biographie

Fils du maçon parisien Émile Quillery qui crée une petite entreprise de maçonnerie à Saint-Maur en 1863 (selon Eiffage.com) ou en tout cas avant 1881, Laurent est d’abord métreur. En 1894, il épouse la fille de l’entrepreneur de peinture Bécourt à La Varenne. C’est aux côtés de son père qu’il développe l’entreprise au n° 2 place du Théâtre (place Jacques Tati) au quartier d’Adamville, où les Quillery agrandissent le théâtre en 1889 sous la direction de Frédéric Marin, puis au n° 8 avenue du Quatre Septembre où est installée en 1930 la société « Entreprise Quillery » fondée vers 1925, dont il confie la direction administrative à ses jeunes fils Marcel et Robert. L’entreprise possède aussi un dépôt de poudre et de dynamite rue de Metz (emplacement du Centre technique municipal). Elle devient rapidement leader à Saint-Maur et alentour, puis dans le département de la Seine, d’abord dans les travaux publics (voirie, égouts), puis dans le bâtiment, grâce à une politique de rabais importante sur les marchés publics, qu’elle semble avoir su compenser habilement avec des mémoires de travaux supplémentaires et une gestion très dure des salaires, que lui reproche dès 1932 les communistes. Laurent Quillery emporte tous les grands prix dans son secteur lors des expositions internationales de 1921 à 1929. Il s’investit également dans de nombreuses instances professionnelles. À Saint-Maur, il est vice-président du Stade olympique et du Comité d’orientation professionnelle du canton, cofondateur de la Société d’histoire et d’archéologie et membre de la Caisse des Écoles et des œuvres post-scolaires. C’est après la guerre que l’entreprise Quillery se hissera parmi les grands du BTP français.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie

• « Quillery a 130 ans : témoignages, souvenirs et réalisations », dans Quillery actualités, n° 57, juin 1993, p. 4-11.