▪ Biographie
C’est en 1655 que Marie-Madeleine Pioche de La Vergne épouse François Motier, comte de La Fayette. Elle tient un salon à Paris, fréquenté par les beaux esprits de l’époque dont Boileau et le duc de La Rochefoucauld qui devient son amant. « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur » dira-t-elle. Après avoir publié anonymement La Princesse de Montpensier en 1662, elle écrit plusieurs ouvrages avant de connaître le succès grâce à La princesse de Clèves, qui est édité en 1678. Entre 1672 et 1677, elle séjourne régulièrement auprès du château de Saint-Maur où Gourville, auquel le prince de Condé a accordé la jouissance de la baronnie de Saint-Maur, lui a installé un appartement dans la capitainerie, qui se trouvait entre l’avenue de Condé, l’avenue Mahieu et la rue Jane. « Quand je suis à Saint-Maur, écrit-elle à Madame de Sévigné, je puis écrire parce que j’ai plus de tête et de loisir…Paris me tue ». Après son décès en 1693, trois de ses œuvres sont publiées : La Comtesse de Tende, Histoire d’Henriette d’Angleterre et Mémoires de la Cour de France.
Thierry DESLOT
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▪ Bibliographie
- É. Galtier, Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, La Varenne, 1927, p. 166-167 et 172 ;
- H. Pouvereau, « Rendons à César... et à Mme de La Fayette ce qui n’appartient qu’à elle... », Le Vieux Saint-Maur, n° 37, 1957, p. 370-371 ;
- G. Bousquié, « Gourville à Saint-Maur », Le Vieux Saint-Maur, n° 43, 1963, p. 464-469 ;
- R. Bontrond et P. Gillon, « Les fouilles de la capitainerie de Saint-Maur (13-15, avenue Mahieu) », Le Vieux Saint-Maur, n° 73-74 (2000-2001), 2003, p. 4-9.