▪ Biographie
Maître d’Hôtel puis secrétaire du futur duc de La Rochefoucauld, Jean Hérault sait vite se rendre indispensable à son maître ainsi qu’aux amis de celui-ci lors de la Fronde. Intermédiaire entre les Frondeurs et Mazarin, c’est sa rencontre avec Nicolas Fouquet, le tout puissant surintendant des finances qui est décisive : tour à tour homme de main et agent secret, il parvient à se constituer une belle fortune qui lui permet d’acquérir en 1660 la charge de conseiller d’État ainsi que le château et la baronnie de Gourville. Suite à la disgrâce de Fouquet, Gourville, condamné à mort par contumace est obligé d’aller se réfugier à l’étranger. Revenu en France en 1669, il devient Intendant des maisons et affaires du Grand Condé. Peu après, il obtient la capitainerie du château de Saint-Maur avec l’autorisation de loger au château en l’absence du prince et d’utiliser ses meubles. En 1680, il reçoit la jouissance à vie de la baronnie de Saint-Maur, à charge pour lui de terminer les travaux d’embellissement du château et de ses abords, mission dont il s’acquitte en quatre ans, en y faisant travailler Le Nôtre et l’architecte Gittard, sous le contrôle de Jules Hardouin-Mansart. Il y accueille Mme de Sévigné, Mme de La Fayette et le duc de La Rochefoucault. À la fin de sa vie, devenu impotent, il entreprend la rédaction de ses Mémoires.
Thierry DESLOT et Pierre GILLON
~ ~ ~
▪ Bibliographie
- A. Mazère, Gourville le magnifique, Paris, 2009, 357 p. ;
- F. Freudmann, L’étonnant Gourville, Paris, 1960, 179 p. ;
- Gourville, Mémoires de Monsieur de Gourville, concernant les Affaires ausquelles il a été employé par la Cour, depuis 1642 jusqu’en 1698, Paris, 1724, 2 vol., 676 p. ;
- H. Pouvereau, « En l’honneur de Gourville », Le Vieux Saint-Maur, n° 37, 1957, p. 369-370 ;
- G. Bousquié, « Gourville à Saint-Maur », Le Vieux Saint-Maur, n° 43, 1963, p. 464-469 ;
- P. Gillon, Th. Deslot, J. Hennequin, « Les jardins du château de Saint-Maur de la Renaissance à la Révolution », Clio 94, n° 34, 2016, p. 25-43.