RECHERCHE

▪ Biographie

Fils du précédent, enfant de la butte, explorateur des souterrains et carrières du vieux Saint-Maur dans son adolescence, il soutient sa thèse de médecine sur l’étiologie de la tuberculose en 1891 et fait la même année un beau mariage en épousant la fille d’un banquier dont un cousin est préfet puis directeur de la Sureté. Il s’installe d’abord avec son père 24 rue du Four, puis 5 rue Pasteur à Joinville. Il s’implique dans la vie locale (insalubrité, petite enfance), co-organise le service de désinfection à Saint-Maur après les inondations de 1910, et devient élu municipal à Joinville. Il publie un long récit sur le rôle de la Croix-Rouge locale durant le siège de Paris. Pendant la Grande Guerre, il organise en tant que médecin aide-major l’hôpital militaire n° 5 installé dans le Petit Bourbon, 5 rue Mahieu au vieux Saint-Maur. En conflit avec l’administrateur Greiss qu’il accuse de brutalité envers le personnel, il en est exclu en 1917. Membre actif d’organismes départementaux de santé (hygiène sociale, tuberculose, mutilés), il participe à la Mutualité maternelle de Joinville fondée et présidée par son épouse. Il est l’un des fondateurs, en 1920, de la section locale de la Ligue d’Action française, où militeront également l’une de ses filles, Antoinette Watelet (1892-1981), et son fils Jean. En 1922, il est l’un des membres fondateurs de la Société d’histoire et d’archéologie « Le Vieux Saint-Maur », dont il devient vice-président avant 1939. Il s’intéresse également aux miracles de Lourdes. Il est nommé conseiller municipal de Joinville par le gouvernement de Vichy en 1942 et meurt à Paris en 1946, renversé à vélo par un camion américain. Ses deux fils ont été également médecins : Charles (1893-1975) et Jean (1894-1937), ce dernier mort en montagne : le grand-père Georges avait alors pris à charge ses huit enfants, dont Philippe, à son tour médecin (avenue Cavaignac), et Marc, qui a rassemblé les souvenirs familiaux.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie et sources

  • G. Bitterlin, Étiologie de la tuberculose chez les enfants, Paris, 1891 ;
  • Id., À Lourdes. Faits constatés. Pour redresser quelques erreurs, Paris, 1925 ;
  • Id., Résorption spontanée d’un fibrôme : la guérison de Mme Angault, 21 août 1926, Paris, 1929 ;
  • « Le docteur Georges Bitterlin, vice-président », Le Vieux Saint-Maur, 1947, p. 17 ;
  • site http://polmoresie.over-blog.fr/ (biographies de G. Bitterlin et de sa fille) et site familial marc.bitterlin.free.fr (souvenirs 1936-2015).