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▪ Biographie

Général de Brigade d’Infanterie de la Révolution Française, né le 15 avril 1759 à Saint-Maur-des-Fossés. Il appartient à l’une des plus vieilles familles de Saint-Maur, attestée dès la fin du XVe siècle. Il est issu de trois générations de cordonniers. Il n’a pas 17 ans lorsqu’il entre dans les Gardes françaises comme fusilier le 18 novembre 1776. Il est nommé caporal le 21 décembre 1780 puis sergent le 29 décembre 1783. À la Révolution, il est licencié avec le corps de son régiment et entre à la Garde nationale de Paris, où très vite il passe sous-lieutenant. De nouveau, le 3 août 1791, il change de corps et on le retrouve au 104e régiment où il est nommé capitaine le 13 novembre 1792. Il fait les campagnes de 1792 et 1793 dans l’armée du Nord puis est envoyé en Vendée le 12 mai 1793 où il se distingue au combat de Châtillon le 11 octobre 1793. Il est alors lieutenant-colonel. Nommé adjudant général le 16 juillet 1795, il s’empare le 21 juillet du Fort Penthièvre à Quiberon tenu par les royalistes, qu’il passe au fil de la baïonnette. En récompense de cet exploit, il est nommé général de brigade le 1er janvier 1796. Il commande ensuite à Lamballe, passe à l’armée de Sambre et Meuse en 1797 puis à celle de Mayence. Il est désigné en 1798 pour participer à la deuxième expédition d’Irlande. Le commandant en chef des troupes est le général Hardy et son second direct est Mesnage, qui reçoit à ce titre la frégate la plus importante L’Immortalité. La flotte appareille le 16 septembre 1798. Le 12 octobre, en vue des côtes d’Irlande, la flotte est interceptée par des vaisseaux anglais plus nombreux et mieux armés. Le vaisseau amiral Le Hoche est contraint d’amener pavillon et le général Hardy est fait prisonnier. Mesnage devient de fait le commandant en chef de la flotte. Il pense regrouper ses frégates pour continuer le combat, mais les vaisseaux anglais ne lui en laissent pas le loisir. Après trois combats, L’Immortalité est prise en chasse et les canons ennemis balaient son pont. Mesnage est tué avec ses principaux officiers. Ainsi périt glorieusement, le 20 octobre 1798, ce Saint-Maurien dont l’histoire n’a guère retenu le nom mais qui fut général à 36 ans. On ignore le sort réservé à sa dépouille.

Pierre-Yves GRANDEMANGE

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▪ Bibliographie